Les espèces introduites, laissées pour compte de la biodiversité

Solidago gigantea ©Martin Schläpfer Uni Geneva

Un chercheur de l’UNIGE démontre que les indicateurs de biodiversité utilisés dans les rapports sur l’état évolutif de la nature sont incomplets. En effet, ceux-ci ne prennent en compte que les espèces indigènes, excluant volontairement les espèces introduites.

La nature est intimement liée au bien-être de l’homme et à son avenir. C’est pourquoi de nombreux rapports scrutent l’état actuel de la biodiversité et prédisent l’impact du mode de vie de l’être humain sur son évolution. Ces rapports se fondent sur plusieurs indicateurs qui ne prennent en compte que les espèces indigènes, c’est-à-dire «d’origine» pour chaque région. Or, la nature qui nous entoure est constituée d’espèces indigènes et d’espèces introduites. Les introductions se font soit de manière volontaire,  comme par exemple pour les cultures agricoles, soit par accident, à l’image du frelon asiatique ou la pyrale des buis. Bien que jouant un rôle important sur l’évolution de la biodiversité, ces espèces introduites sont ignorées par les spécialistes, faussant en partie les rapports internationaux sur la nature. Cette étude de l’Université de Genève (UNIGE), publiée dans la revue PLOS Biology, préconise de prendre en compte l’apport tant positif que négatif de ces espèces, afin d’offrir aux citoyens l’image véritable de la nature qui les entoure et de son évolution.

Source
Université de Genève, communications

Reférence
Do non-native species contribute to biodiversity?
Martin A. Schlaepfer, Université de Genève
Journal PLOS Published: April 17, 2018
https://doi.org/10.1371/journal.pbio.2005568